CHU TEH-CHUN 1920-2014
Douces transitions, 2005
Huile sur toile
81 x 100 cm
100 x 118.5 cm (avec cadre)
100 x 118.5 cm (avec cadre)
Certificat d’authenticité délivré par Mme Ching-Chao Chu, épouse de l’artiste pour la Fondation Chu Teh-Chun en date du 14 janvier 2022.
Signé, signé en chinois et daté en bas à droite : CHU TEH-CHUN 05
Titré, contresigné, contresigné en chinois et daté au dos :
Douces transitions ; CHU TEH-CHUN ; 2005
Titré, contresigné, contresigné en chinois et daté au dos :
Douces transitions ; CHU TEH-CHUN ; 2005
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Chu Teh-Chun, né en 1920 à Baitou Zhen dans la province du Jiangsu, commence l’étude de la calligraphie et de la peinture traditionnelle chinoise très jeune. De cela il gardera...
Chu Teh-Chun, né en 1920 à Baitou Zhen dans la province du Jiangsu, commence l’étude de la calligraphie et de la peinture traditionnelle chinoise très jeune. De cela il gardera toujours la passion du geste mais surtout la liberté de mouvement. Étudiant aux Beaux-Arts de Hangzhou puis enseignant à Nanjing et Taipei, il étudie pendant des années les toiles des grands maîtres occidentaux d’après des photographies. C’est en 1955, à 35 ans, qu’il arrive finalement à Paris, pour ne plus jamais en repartir.
En 1956, Chu Teh-Chun découvre l’œuvre de Nicolas de Staël et l’abstraction. De là commence alors cette symbiose entre deux cultures dont il a été l’un des précurseurs. De la tradition poétique chinoise il garde les sources spirituelles, la respiration de l’espace, le paysage issu de la pensée. De l’art occidental, il puise dans l’abstraction lyrique, la liberté d’expression de la peinture abstraite, les couleurs.
Douces Transitions, une huile sur toile peinte en 2005, en est un parfait exemple. La toile suit un mouvement marqué par ces touches de couleurs qui semblent éclater sur la toile. On suit la lumière qui traverse de part en part l’œuvre par ce jaune éclatant, mais aussi au travers des touches de rose, de vert clair ou encore de bleu. Ici, la lumière est jaune, rose, bleue. Il y a une impression de tourbillon, au centre de la toile, qui est pourtant apaisé instantanément par ces grands aplats qui l’entourent. Chaque couleur, chaque touche, rejoint alors la suivante, dans une « douce transition ».
Cette relation entre la toile et le titre est d’ailleurs particulière à l’évolution du travail de l’artiste. Les toiles des années 50 de Chu Teh-Chun ne portent souvent pas de titre, ou alors un numéro ou un titre de série suivi d’un numéro. Peu à peu, il nomme ses toiles, mais toujours très simplement, de manière descriptive. L’artiste qualifie son œuvre
« d’intériorisée », et l’évolution de ses titres suivront cette perspective. Chu Teh-Chun choisit alors des extraits de poème ou simples phrases poétiques, qui résonnent plus fortement avec ses émotions et la toile qu’il crée. Par cela, il se rapproche encore de la peinture chinoise. En créant puis nommant sa toile Douces Transitions en 2005, l’artiste donne au spectateur une œuvre et sa clé de compréhension, un moyen d’appréhender son
paysage intérieur.
Le tableau "Paysage" de Nicolas de Staël, peint en 1953, semble d’ailleurs se rapprocher de l’œuvre. En découvrant Staël, Chu Teh-Chun s’inspire de ses aplats de couleurs, mais réinterprète ses paysages. Pierre-Jean Rémy dira d’ailleurs que Chu Teh- Chun est « le plus important paysagiste chinois de ce début de millénaire ».
En 1956, Chu Teh-Chun découvre l’œuvre de Nicolas de Staël et l’abstraction. De là commence alors cette symbiose entre deux cultures dont il a été l’un des précurseurs. De la tradition poétique chinoise il garde les sources spirituelles, la respiration de l’espace, le paysage issu de la pensée. De l’art occidental, il puise dans l’abstraction lyrique, la liberté d’expression de la peinture abstraite, les couleurs.
Douces Transitions, une huile sur toile peinte en 2005, en est un parfait exemple. La toile suit un mouvement marqué par ces touches de couleurs qui semblent éclater sur la toile. On suit la lumière qui traverse de part en part l’œuvre par ce jaune éclatant, mais aussi au travers des touches de rose, de vert clair ou encore de bleu. Ici, la lumière est jaune, rose, bleue. Il y a une impression de tourbillon, au centre de la toile, qui est pourtant apaisé instantanément par ces grands aplats qui l’entourent. Chaque couleur, chaque touche, rejoint alors la suivante, dans une « douce transition ».
Cette relation entre la toile et le titre est d’ailleurs particulière à l’évolution du travail de l’artiste. Les toiles des années 50 de Chu Teh-Chun ne portent souvent pas de titre, ou alors un numéro ou un titre de série suivi d’un numéro. Peu à peu, il nomme ses toiles, mais toujours très simplement, de manière descriptive. L’artiste qualifie son œuvre
« d’intériorisée », et l’évolution de ses titres suivront cette perspective. Chu Teh-Chun choisit alors des extraits de poème ou simples phrases poétiques, qui résonnent plus fortement avec ses émotions et la toile qu’il crée. Par cela, il se rapproche encore de la peinture chinoise. En créant puis nommant sa toile Douces Transitions en 2005, l’artiste donne au spectateur une œuvre et sa clé de compréhension, un moyen d’appréhender son
paysage intérieur.
Le tableau "Paysage" de Nicolas de Staël, peint en 1953, semble d’ailleurs se rapprocher de l’œuvre. En découvrant Staël, Chu Teh-Chun s’inspire de ses aplats de couleurs, mais réinterprète ses paysages. Pierre-Jean Rémy dira d’ailleurs que Chu Teh- Chun est « le plus important paysagiste chinois de ce début de millénaire ».