• NABIS
  • En 1889, Paul Sérusier emploie le terme « Nabis », issu de l’hébreu Nevi’im, signifiant « prophète ». Ce groupe, formé autour de l’Académie Julian, cherche à renouveler l’art. Le noyau initial, en 1888, réunit Sérusier, Ranson, Vuillard, Bonnard et Maurice Denis. Tous, malgré leurs différences, sont influencés par Gauguin et unis par une vision commune.

     

    Ils exposent pour la première fois ensemble en 1891 à la galerie Le Barc de Boutteville, mais se présentent comme « impressionnistes et symbolistes ». Liés à La Revue blanche, ils participent aussi au Salon des Indépendants. Leur dernière exposition de groupe a lieu en 1900.

     

    Les Nabis défendent un art décoratif et accessible, mêlant peinture, arts appliqués et vie quotidienne. Bonnard évoque une « production populaire », tandis que Maurice Denis insiste sur la primauté de la composition sur le sujet. Leurs œuvres oscillent entre symbolisme religieux et scènes intimes, mettant l’accent sur la composition et les accords de couleurs plutôt que sur la narration. 

     

    Cette approche a notamment été mise en lumière par l'exposition « Être ici est une splendeur » de Nathanaëlle Herbelin, artiste contemporaine exposée au côté de plusieurs Nabis tels que Bonnard ou Vuillard en 2024 au Musée d'Orsay. L’héritage des Nabis, dans la peinture du quotidien, y est souligné.

     
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