
JEAN METZINGER 1883-1956
Le modèle d'atelier au drapé rouge
Huile sur toile
73 x 54 cm
105,4 x 86,2 cm (avec cadre)
105,4 x 86,2 cm (avec cadre)
Certificat d'authenticité délivré par le Comité Jean Metzinger le 24 novembre 2021.
'De sa fréquentation chez les néo-impressionnistes, Jean Metzinger a gardé un goût pour la minutie, goût qui n’est point médiocre. Rien d’inachevé dans son œuvre, rien non plus qui ne...
"De sa fréquentation chez les néo-impressionnistes, Jean Metzinger a gardé un goût pour la minutie, goût qui n’est point médiocre.
Rien d’inachevé dans son œuvre, rien non plus qui ne soit le fruit d’une rigoureuse logique et s’il s’est jamais trompé, ce que je ne sais pas et qu’il m’importe peu de savoir, ce n’est point au hasard. Son œuvre sera un des documents les plus certains lorsqu’on voudra expliquer l’art de notre époque. C’est grâce aux tableaux de Metzinger que l’on pourra faire le départ entre ce qui a une valeur esthétique dans notre art et ce qui n’en a point. Une peinture de Metzinger contient toujours sa propre explication. C’est peut-être là une noble faiblesse, mais c’est certainement d’une haute conscience et je crois un cas unique dans l’histoire des arts.
Dès que l’on aborde un tableau de Metzinger on sent que l’artiste a eu le ferme désir de ne prendre au sérieux que ce qui est sérieux et que les évènements, selon une méthode qui me paraît excellente, lui fournissent les éléments plastiques de son art. Mais s’il les accepte tous, il ne les utilise point au hasard. Son œuvre est sain, plus sain sans aucun doute que ceux de la plupart des artistes, ses contemporains. Il ravira ceux qui aiment à connaître les raisons des choses et ces raisons ont de quoi satisfaire l’esprit.
Les ouvrages de Jean Metzinger ont de la pureté. Ses méditations prennent des formes belles, dont l’agrément tend à s’approcher du sublime. Les ensembles nouveaux qu’il compose sont entièrement dépouillés de tout ce que l’on connaissait avant lui.
Son art de plus en plus abstrait mais toujours agréable aborde et tâche à résoudre les problèmes les plus difficiles et les plus imprévus de l’esthétique.
Chacune de ses œuvres renferme un jugement sur l’univers et son œuvre entier renferme au firmament nocturne quand il est pur de tout nuage et qu’il tremble d’adorables lueurs.
Et rien d’inachevé dans son œuvre, la poésie y ennoblit les plus petits détails"
Guillaume Apollinaire, Les peintres cubistes, Éditions Bartillat, Paris, 2018, pp. 70-71.
Rien d’inachevé dans son œuvre, rien non plus qui ne soit le fruit d’une rigoureuse logique et s’il s’est jamais trompé, ce que je ne sais pas et qu’il m’importe peu de savoir, ce n’est point au hasard. Son œuvre sera un des documents les plus certains lorsqu’on voudra expliquer l’art de notre époque. C’est grâce aux tableaux de Metzinger que l’on pourra faire le départ entre ce qui a une valeur esthétique dans notre art et ce qui n’en a point. Une peinture de Metzinger contient toujours sa propre explication. C’est peut-être là une noble faiblesse, mais c’est certainement d’une haute conscience et je crois un cas unique dans l’histoire des arts.
Dès que l’on aborde un tableau de Metzinger on sent que l’artiste a eu le ferme désir de ne prendre au sérieux que ce qui est sérieux et que les évènements, selon une méthode qui me paraît excellente, lui fournissent les éléments plastiques de son art. Mais s’il les accepte tous, il ne les utilise point au hasard. Son œuvre est sain, plus sain sans aucun doute que ceux de la plupart des artistes, ses contemporains. Il ravira ceux qui aiment à connaître les raisons des choses et ces raisons ont de quoi satisfaire l’esprit.
Les ouvrages de Jean Metzinger ont de la pureté. Ses méditations prennent des formes belles, dont l’agrément tend à s’approcher du sublime. Les ensembles nouveaux qu’il compose sont entièrement dépouillés de tout ce que l’on connaissait avant lui.
Son art de plus en plus abstrait mais toujours agréable aborde et tâche à résoudre les problèmes les plus difficiles et les plus imprévus de l’esthétique.
Chacune de ses œuvres renferme un jugement sur l’univers et son œuvre entier renferme au firmament nocturne quand il est pur de tout nuage et qu’il tremble d’adorables lueurs.
Et rien d’inachevé dans son œuvre, la poésie y ennoblit les plus petits détails"
Guillaume Apollinaire, Les peintres cubistes, Éditions Bartillat, Paris, 2018, pp. 70-71.