Hans Hartung est né à Liepzig en 1904. Il est l’un des artistes les plus importants de l’École de Paris, un pionnier de l’expressionnisme abstrait et occupe une place importante dans la culture moderne européenne.



Le travail de Hans Hartung est très structuré et systématique. Par exemple, les noms de ses travaux sont donnés en fonction d’un principe strict. Les titres sont des combinaisons de lettres et de chiffres, qui spécifient chacun une technique utilisée, suivant une année de production et un code. Par exemple, pour l’œuvre ci-contre, titrée « P50-1975-H14 », le P fait référence à la technique du pastel.



Ses compositions sont claires et réduites et son travail largement influencé par son entrainement aux arts graphiques. Ses traits délicats sont souvent des échos à l’encre chinoise ainsi qu’à la calligraphie. Il décrit d’ailleurs lui-même ses premiers dessins comme des « improvisations non-préparées » et plus tard ses peintures comme « une perfection convaincante ». L’approche d’Hartung au hasard et à l’intuition est évidente dans son travail des années 1960, comme le résultat d’un long processus de perfectionnement de ces paradigmes. Avec cette approche, Hartung pose les premières fondations de l’informel. Dans notre œuvre de 1975, nous reconnaissons tous ces composants : les lignes noires énergiques, balayées et pourtant délibérées, la trace du pinceau spontanée qui laisse ce bleu sur la surface du support lorsqu’il est appliqué. Cette œuvre montre les capacités d’expression d’un aspect ordonné pourtant porté par un enthousiasme spontané.



Un an après avoir réalisé cette œuvre, Hartung a prononcé ces mots bien connus : « Tout ce qui germe et grandit – vitalité, résistance, douleur et joie – peut trouver son signe dans une ligne souple ou flexible, contorsionnée ou fière, sévère ou puissante, ou dans une tache de couleur criarde, sympathique ou sombre ». Hans Hartung, 1976.