Des années 20 jusqu'aux années 40, Albert Marquet (1875-1947) effectue de nombreux voyages entre l'Europe et l'Afrique. La ville d'Alger va notamment prendre une place toute particulière dans sa vie et devenir une source constante d'inspiration dans son art. Il y rencontre son épouse Marcelle et réalise plusieurs tableaux représentant les paysages, les monuments et le port de la capitale. En 1941, le couple acquiert la propriété Djenan Sidi Saïd, « Le jardin du Seigneur heureux », qui offre une vue privilégiée sur la mer et les faubourgs de Bab El Oued, quartier populaire de la ville historique.

Intitulée Vue d’Alger, cette œuvre fait partie des toiles réalisées par Marquet depuis sa résidence secondaire. Le peintre a su s'approprier ce paysage inédit offert par l'Algérie, laissant place ici à une toile aux couleurs chatoyantes et harmonieusement nuancées. Baignée par la lumière méditerranéenne, elle réunit deux éléments clés de l'œuvre du peintre : celui de l'eau, sous les traits d'une mer calme et bleu azur, et celui de la ville d'Alger, pour laquelle il manifeste un enthousiasme inlassable.