
PIERRE BONNARD 1867-1947
Le régime de dattes, 1912
Huile sur toile d'origine
30 x 39 cm
Signé en bas à droite: Bonnard
Au début du 20ème siècle, la nature morte est remise au goût du jour par les artistes de l’avant-garde, l’objet de la vie quotidienne se retrouvant au centre de leurs...
Au début du 20ème siècle, la nature morte est remise au goût du jour par les artistes de l’avant-garde, l’objet de la vie quotidienne se retrouvant au centre de leurs préoccupations artistiques. Elle contribue à faire admirer ce qui n’est habituellement pas considéré comme esthétique. Dès le début de sa carrière, Pierre Bonnard peint des natures mortes représentant des objets de son quotidien. Pour lui, ce sujet se prête particulièrement bien à ses recherches plastiques sur l’espace, la couleur et la lumière. Ce n’est plus une nature morte dans le sens de l’imitation d’un objet sur le tableau qui importe, mais son équivalent plastique. Bonnard explore de nouveaux modes de perception de la réalité à travers le sujet de la nature morte. En 1912, installé dans sa petite maison, «la Roulotte » au Vernonnet, Bonnard peint le « régime de dattes », nature morte témoignant parfaitement de son talent à retranscrire la réalité sous un nouveau jour. À partir d’un cadrage serré et nouveau pour l’époque, il représente un pan d’une nappe blanche où se trouvent une coupe de fruit remplie d’oranges, de bananes et de dattes ainsi qu’un pain de campagne, en arrière-plan. La branche de datte posée nonchalamment sur la coupe semble dépasser de la toile. En faisant intervenir un point de vue inédit, Bonnard explore de nouveaux modes de perception afin de solliciter la participation du spectateur dans l’instant représenté. Avec une touche légèrement floutée et vive, il peint chaque élément de manière fugace sans trop les détailler. Considéré comme l’un des plus grands coloristes de son temps, il fait ici primer la couleur sur le dessin.
Bonnard construit sa composition à partir d’aplats colorés reprenant les caractéristiques de chaque fruit : du brun mélangé à du jaune pour la banane, des variations d’orangés pour les oranges ou encore un mélange de jaune et de gris bleuté pour symboliser le pain et son ombre portée. La nature morte est un sujet idéal pour Bonnard lui permettant d’expérimenter ses mélanges de couleurs et ses effets de lumière. Bien qu’aucun indice sur le moment de la journée ne soit donné, le spectateur parvient à le déterminer. Bonnard applique des empâtements de blanc pour simuler la lumière du soleil venant de l’angle inférieur gauche et se reflétant sur les fruits et sur la coupe en verre. Les ombres se répartissant sur le bord gauche de la coupe et sur le bord supérieur du pain de campagne. Qu’il s’agisse d’un portrait, d’un paysage ou d’une nature morte, il garde toujours en tête d’exalter les couleurs et la réalité comme la présente œuvre en témoigne admirablement.
Si les natures mortes de Bonnard font parfois penser à Cézanne, le fruit, chez lui reste toujours velouté. Le peintre a pour habitude de se servir des objets de son quotidien pour peindre ses natures mortes en changeant seulement l’angle de vue ou bien la disposition des éléments. « Le régime de dattes » est à rapprocher des toiles « Le compotier aux oranges » dont les ombres portées se retrouvent au même endroit et traitées aussi en gris bleu et à « L’assiette de fraises » dont les dimensions et la réduction du tableau sont similaires au notre.
Bonnard construit sa composition à partir d’aplats colorés reprenant les caractéristiques de chaque fruit : du brun mélangé à du jaune pour la banane, des variations d’orangés pour les oranges ou encore un mélange de jaune et de gris bleuté pour symboliser le pain et son ombre portée. La nature morte est un sujet idéal pour Bonnard lui permettant d’expérimenter ses mélanges de couleurs et ses effets de lumière. Bien qu’aucun indice sur le moment de la journée ne soit donné, le spectateur parvient à le déterminer. Bonnard applique des empâtements de blanc pour simuler la lumière du soleil venant de l’angle inférieur gauche et se reflétant sur les fruits et sur la coupe en verre. Les ombres se répartissant sur le bord gauche de la coupe et sur le bord supérieur du pain de campagne. Qu’il s’agisse d’un portrait, d’un paysage ou d’une nature morte, il garde toujours en tête d’exalter les couleurs et la réalité comme la présente œuvre en témoigne admirablement.
Si les natures mortes de Bonnard font parfois penser à Cézanne, le fruit, chez lui reste toujours velouté. Le peintre a pour habitude de se servir des objets de son quotidien pour peindre ses natures mortes en changeant seulement l’angle de vue ou bien la disposition des éléments. « Le régime de dattes » est à rapprocher des toiles « Le compotier aux oranges » dont les ombres portées se retrouvent au même endroit et traitées aussi en gris bleu et à « L’assiette de fraises » dont les dimensions et la réduction du tableau sont similaires au notre.
Происхождение
Galerie Bernheim-Jeune, Paris (acquis directement auprès de l'artiste, 1912).Acquis directement auprès de la galerie par Jeanne et Fernand Moch.
Puis par descendance à l'ancien propriétaire.
Выставки
Paris, Galerie Bernheim-Jeune, Bonnard. Oeuvres récentes, juin-juillet 1912, no. 12.Издания
Jean et Henry Dauberville, Pierre Bonnard, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, 1906-1919, Paris, 1974, vol. II, illustré sous le n°706 p.268, (les dimensions indiquées dans cette ouvrage sont celles avant réduction de l’œuvre ; erronément décrit signé “en bas à gauche”).Catalogue d'exposition, Pierre Bonnard “Œuvre d'art: un arrêt du temps", Musée d'art moderne de Paris, 2006.
1
of
2