Après la Seconde Guerre mondiale, Paris tente de reconquérir son rôle de capitale artistique face à l’essor de New York. La « Nouvelle École de Paris » désigne l’ensemble des peintres et sculpteurs qui y sont actifs durant les années 1950 et perpétuent l’esprit créatif parisien en le renouvelant.

Ce terme, forgé par la critique d’art, regroupe une pluralité d’approches, principalement abstraites, portées par des artistes venus d’horizons divers mais unis par un attachement profond à la scène parisienne.

Parmi eux, Serge Poliakoff, Zao Wou-Ki ou encore Maria Helena Vieira da Silva incarnent une génération en quête de spiritualité formelle, entre énergie du geste et rigueur de la composition.

Beaucoup de ces artistes, souvent venus d’horizons lointains, adoptent le langage de l’abstraction pour exprimer la sensibilité d’une époque marquée par la liberté retrouvée et la recherche de nouvelles formes.Malgré l’absence de manifeste commun, ces créateurs partagent un attachement à Paris et exposent souvent ensemble, que ce soit dans les salons parisiens ou dans des galeries renommées.

Leur reconnaissance fut rapide : dès les années 1950, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris leur consacre plusieurs accrochages, tandis que leurs œuvres intègrent les collections du MoMA de New York ou du Stedelijk Museum d’Amsterdam. La diversité des démarches réunies sous cette appellation illustre surtout la vitalité de Paris comme foyer de l’abstraction d’après-guerre.