FRANCIS PICABIA 1879-1953
Double portrait de femme, Recto : circa 1942-1943. Verso : circa 1938-1939
Huile sur carton (recto-verso)
Cadre e bois sculpté et doré, Italie, XVIIème siècle.
Cadre e bois sculpté et doré, Italie, XVIIème siècle.
48,5 x 35 cm
87,5 x 74 cm (avec cadre)
87,5 x 74 cm (avec cadre)
Deux certificats d'authenticité délivrés par le Comité Picabia le 8 juin 2001 pour le recto et le verso.
Signé en bas à gauche au recto : Francis Picabia
Cadre en bois sculpté et doré, Italie, XVIIème siècle.
Cadre en bois sculpté et doré, Italie, XVIIème siècle.
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Peint entre les années 1938 et 1943, ce double portrait de femme est caractéristique de la période réaliste de Francis Picabia. Lors de ses années passées sur la Côte d’Azur,...
Peint entre les années 1938 et 1943, ce double portrait de femme est caractéristique de la période réaliste de Francis Picabia. Lors de ses années passées sur la Côte d’Azur, l’artiste produit une série de tableaux marquée par un réalisme exacerbé et un faux académisme. Loin des conventions du portrait traditionnel, il crée des œuvres d’une grande qualité en peignant directement d’après des photographies. Troublant de réalisme, le présent tableau, incarne parfaitement les recherches artistiques de Picabia à cette
époque. De manière inédite, il réalise une œuvre double face représentant deux jeunes femmes d’une grande beauté. Bien qu’il n’y ait aucune information sur leur identité, elles semblent inspirées des icônes de son temps. Au recto de l’œuvre, la jeune femme brune, n’est pas sans rappeler la célèbre muse du mouvement surréaliste, Gala Dali. Épouse de Salvador Dali, Elena Ivanovna Diakonova de son vrai prénom est une femme mystérieuse et d’une grande intuition qui fit rêver de nombreux artistes. Sur un fond vert éclairé de touche de jaune, Picabia peint Gala de trois quarts laissant apparaitre son visage gracieux. A la manière d’un photographe, il capture l’image de la jeune femme brune en faisant ressortir ses plus beaux atouts. D’une grande sensualité, la femme de Dali charme le spectateur par sa beauté. Son regard malicieux, ses yeux de biche bleu-vert et sa bouche rouge incarnent la féminité à son paroxysme. Par ce portrait, Picabia livre un bel hommage à Salvador Dali, fondateur du mouvement surréaliste tout en affirmant sa fascination pour la femme. Au verso de cette œuvre, se trouve un second portrait mêlant réalisme et transparence. Toujours avec une qualité photographique, Picabia peint, une sublime jeune femme blonde, aux yeux bleus et à la peau claire fixant intensément le spectateur. Son physique avantageux évoque Olga Mohler, avec qui il se maria dans les années 1940. Dans la transparence, le même visage apparait deux fois. Picabia reprend les traits du visage de sa femme qu’il juxtapose créant une image en trois dimensions sans l’aide de la perspective. Inventées dans les années 1920, "les transparences" de Picabia sont une série d’œuvres peintes à partir de la juxtaposition de couleur et de formes transparentes. Issues d’une technique raffinée, elles mêlent innovations et art du passé. Ce double portrait est un parfait témoignage de la pensée Picabienne.
Provenance
Vente Maître Blache, Versailles, 12 mai 1965.Ancienne collection de Madame G.
Catalogues
William A. Camfield, Beverley Calté, Candace Clements, Arnauld Pierre, Francis Picabia, Catalogue Raisonné, Volume III, 1927-1939, Mercatorfonds, le recto illustré en couleurs sous le n°1600, p. 426.William A. Camfield, Beverley Calté, Candace Clements, Arnauld Pierre, Francis Picabia, Catalogue Raisonné, Volume IV, 1940-1953, Mercatorfonds, le verso illustré en couleurs sous le n°1575, p. 219.