Alfred Sisley est un artiste impressionniste et est exposé à la galerie HELENE BAILLY.

Rentré de Londres en 1859, Sisley entre dans l'atelier de Charles Gleyre, à Paris. Quatre ans plus tard, deux de ses oeuvres sont acceptées pour la première fois au Salon officiel : loin des peintures d'histoire, ce sont de simples vues du village de Marlotte, en bordure de la forêt de Fontainebleau.

Par ces oeuvres, Sisley affirme son engagement dans la peinture de paysage telle qu'elle a été définie à partir des années 1830 par Jean-Baptiste Camille Corot et les peintres de l'Ecole de Barbizon.

En outre, bien qu'il ait suivit leurs préceptes, à savoir exécuter des ébauches en plein air, l'échelle, la composition équilibrée et la technique très étudiée de notre oeuvre montrent qu'il a suivi la pratique normale des paysagistes de l'époque, qui consistait à exécuter des études en plein air et à achever le tableau de retour dans l'atelier.

Vers le milieu des années 1860, Sisley utilise une touche large et très chargée, qui définit fermement les objets, comme on le voit dans les arbres en fleurs ou dans la table et les bancs en bois soigneusement dépeints.

La guerre franco-prussienne de 1870, marque une rupture importante dans la carrière de l'artiste qui voit son atelier détruit par les bombardements.
Le peintre perd tout ce qu'il possède, ce qui explique le faible nombre d'oeuvres qui subsistent de cette époque et dont notre oeuvre fait partie.

C'est pourtant durant cette décennie que les caractéristiques fondamentales de l'approche picturale de Sisley et de son traitement du paysage apparaissent. Comme Corot, il utilise une large palette tonale de verts et de gris qu'il continuera d'exploiter toute sa vie et dont notre oeuvre est le parfait témoin.