

MAURICE DE VLAMINCK 1876-1958
Usine et Bateau À Vapeur , circa 1907-1909
Huile sur toile
60,5 x 73 cm
Cette œuvre sera incluse au Digital Catalogue Raisonné project en préparation pat le Wildenstein Plattner Institute. Avis d'inclusion en date du 18 mars 2025.
Signé en bas à gauche: Vlaminck
Au tournant du XXe siècle, la France entre de plain-pied dans l’ère industrielle. Les campagnes se transforment, les rives des fleuves s’urbanisent, les machines font irruption dans le quotidien. Dans...
Au tournant du XXe siècle, la France entre de plain-pied dans l’ère industrielle. Les campagnes se transforment, les rives des fleuves s’urbanisent, les machines font irruption dans le quotidien. Dans ce contexte, Maurice de Vlaminck capte avec intensité les bouleversements de son époque. Cette toile, peinte entre 1907 et 1909, illustre cette transition avec une force dramatique et une densité plastique caractéristiques de l’artiste.
La scène se déroule en bord de Seine. Un bateau à vapeur, noir, rouge et bleu, fend les eaux épaisses sous un ciel agité. Une usine, à l’arrière-plan, prolonge ce monde mécanique par ses cheminées dressées, crachant une fumée sombre qui se fond dans l’atmosphère orageuse. La lumière, diffuse et froide, baigne les structures d’un éclat blafard. Tout ici respire la tension d’un monde en mutation.
Maurice de Vlaminck est l’un des grands représentants du fauvisme, mouvement qui libère la couleur de sa fonction descriptive. On retrouve le fauvisme ici. La palette s’assombrit, les formes se structurent. L’influence de Cézanne se fait sentir dans l’architecture de la composition. Pourtant, la fougue demeure : les touches sont larges, nerveuses, presque improvisées. La matière picturale, épaisse et vibrante, exprime une vision subjective et instinctive du réel.
L’artiste ne cherche pas ici à idéaliser le progrès industriel. Il l’observe, le ressent, le traduit avec sincérité. Le bateau, silhouette noire crachant la fumée, devient symbole de cette modernité brutale qui transforme les paysages et les modes de vie.
Ce n’est pas une scène anecdotique, mais une vision condensée de la société moderne, perçue à travers une sensibilité picturale intense. L’histoire de cette œuvre renforce sa valeur : probablement acquise par Ambroise Vollard, marchand influent et découvreur de talents, elle est ensuite passée par plusieurs grandes collections françaises. Elle a très probablement été exposée à Nantes en 1958, lors d’un événement consacré aux grands courants contemporains.
La scène se déroule en bord de Seine. Un bateau à vapeur, noir, rouge et bleu, fend les eaux épaisses sous un ciel agité. Une usine, à l’arrière-plan, prolonge ce monde mécanique par ses cheminées dressées, crachant une fumée sombre qui se fond dans l’atmosphère orageuse. La lumière, diffuse et froide, baigne les structures d’un éclat blafard. Tout ici respire la tension d’un monde en mutation.
Maurice de Vlaminck est l’un des grands représentants du fauvisme, mouvement qui libère la couleur de sa fonction descriptive. On retrouve le fauvisme ici. La palette s’assombrit, les formes se structurent. L’influence de Cézanne se fait sentir dans l’architecture de la composition. Pourtant, la fougue demeure : les touches sont larges, nerveuses, presque improvisées. La matière picturale, épaisse et vibrante, exprime une vision subjective et instinctive du réel.
L’artiste ne cherche pas ici à idéaliser le progrès industriel. Il l’observe, le ressent, le traduit avec sincérité. Le bateau, silhouette noire crachant la fumée, devient symbole de cette modernité brutale qui transforme les paysages et les modes de vie.
Ce n’est pas une scène anecdotique, mais une vision condensée de la société moderne, perçue à travers une sensibilité picturale intense. L’histoire de cette œuvre renforce sa valeur : probablement acquise par Ambroise Vollard, marchand influent et découvreur de talents, elle est ensuite passée par plusieurs grandes collections françaises. Elle a très probablement été exposée à Nantes en 1958, lors d’un événement consacré aux grands courants contemporains.
Provenance
Ambroise Vollard, Paris (probablement acquis auprès de l'artiste).
Collection Jean Le Guillou, Nantes.
Maud Le Guillou, France, par descendance (1985).
Collection Geneviève Roubaud, France, par héritage (2013).
Succession Geneviève Roubaud, Nantes.
A l'ancien propriétaire propriétaire par legs (2024).
Vente Artcurial, juin 2025.
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