
ZAO WOU-KI 1921-2013
Sans Titre, circa 1949
Huile sur toile
27 x 35 cm
Signé en bas à droite : Zao Wou-Ki
Zao Wou-Ki est un artiste franco-chinois associé à l’abstraction lyrique représenté à la galerie HELENE BAILLY. Voilà un an que Zao Wou-Ki a posé le pied à Paris, laissant derrière...
Zao Wou-Ki est un artiste franco-chinois associé à l’abstraction lyrique représenté à la galerie HELENE BAILLY.
Voilà un an que Zao Wou-Ki a posé le pied à Paris, laissant derrière lui la Chine avec ses paysages familiers, l’encre fluide des calligraphies et le parfum des lotus en fleurs. Pourtant, sur cette toile, rien n’a disparu. Tout murmure encore… Le lotus fragile flotte au centre, écho d’une mémoire qui ne s’efface pas. Symbole de la pureté, de l’élévation, de la force qui naît du trouble des eaux, la fleur
est un reflet de l’artiste en exil, tentant de s’ancrer dans une nouvelle terre sans jamais oublier ses racines.
À cette époque, Zao Wou-Ki peint des natures mortes en quête de repères : des fruits éclatants, des objets du quotidien, des fleurs délicates. Il emprunte à Cézanne son goût des lignes simples mais sous son pinceau, la matière palpite, s’effrite et vibre d’un souffle nouveau. L’ocre se mêle au gris bleuté et les formes s’effacent doucement, comme si le temps les emportait déjà.
Bien plus qu’une simple fleur, le tableau symbolise une véritable transition entre la figuration et l’abstraction lyrique propre à l’artiste. Posé entre deux mondes, ce lotus représente un adieu suspendu, une promesse d’ailleurs.
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Peinte en 1949 selon les archives Zao Wou-ki, cette nature morte aux graines et fleurs de lotus marque une étape clé dans l’évolution artistique de Zao Wou-Ki. Elle figure parmi ses premières explorations du genre, témoignant de sa transition stylistique et de son dialogue entre tradition et modernité. À travers une palette subtile de tons terreux, gris et ocres, l’artiste construit une atmosphère méditative où les éléments semblent émerger du fond de la toile comme des traces de mémoire. Les graines et fleurs de lotus ne sont pas de simples motifs botaniques, mais des symboles profondément ancrés dans la culture chinoise et bouddhiste. Le lotus, fleur sacrée, incarne la pureté et l’élévation spirituelle, capable de croître dans la boue sans jamais en être souillé. En représentant, les graines et des fleurs de lotus en bouton, Zao Wou-Ki semble évoquer le cycle de la vie, la promesse du renouveau et l’impermanence du temps.
L’année 1949 marque un tournant pour l’artiste, fraîchement installé à Paris depuis l’année précédente. Dans le quartier de Montparnasse, il s’immerge dans l’effervescence culturelle, entre cours de français à l’Alliance française et apprentissage auprès d’Othon Friesz à l’Académie de la Grande Chaumière. Ses premiers succès ne tardent pas à arriver avec une exposition personnelle à la galerie Creuze et l’obtention d’un prix de dessin, préfigurant une reconnaissance grandissante. À cette époque, il se trouve au carrefour de multiples influences. Son art, encore figuratif, oscille entre la tradition picturale chinoise et l’académisme occidental, tout en s’imprégnant des enseignements de maîtres modernes tels que Matisse, Cézanne et Picasso. L’influence de Paul Klee, bien qu’il ne connaisse ses œuvres qu’à travers la presse, commence à se faire sentir, amorçant son évolution vers l’abstraction. Sa rencontre avec Henri Michaux la même année jouera un rôle déterminant dans cette transition.
D’un point de vue technique, cette œuvre révèle déjà le début d’une recherche qui le conduira progressivement vers un langage plus libre et gestuel. Le traitement de la matière est essentiel : la surface du tableau est travaillée avec des superpositions de couches, des grattages et des estompes qui créent un effet de révélation. Cette approche confère à l’image une profondeur texturée, où chaque trace semble raconter une histoire à demi effacée. Les formes ne sont pas strictement définies, elles se fondent dans un espace à la frontière du réel et du suggéré.
L’influence de la peinture occidentale se perçoit dans cette liberté gestuelle, mais l’héritage chinois demeure, notamment dans la sensibilité du trait et l’importance accordée au vide. La calligraphie, restera une composante essentielle de son expression artistique. La conception chinoise du paysage et de la nature morte, cherchant à exprimer une harmonie avec la nature plutôt qu’une simple représentation fidèle, imprègne son œuvre. Cette synthèse unique entre Orient et Occident lui permet de créer un langage pictural universel, où se mêlent tradition et modernité, mémoire et invention. Son évolution, depuis ses débuts parisiens jusqu’à sa maturité artistique, illustre parfaitement le dialogue fécond entre les cultures, créant une alchimie picturale qui continue d’inspirer et de fasciner le monde de l’art.
Entre 1948 et 1954, Zao Wou-Ki a réalisé plus de trente natures mortes, explorant une grande diversité de sujets tels que des fruits, des fleurs comme le lotus et l’hortensia, ainsi que des objets du quotidien tels que des théières, verres, bols et vases. Cette période illustre son intérêt pour la fusion des influences orientales et occidentales, jouant sur la subtilité des formes et des matières. Parmi ces œuvres, il a peint deux natures mortes particulièrement proches de celle-ci, reprenant des motifs de fleurs et de graines de lotus. Ces compositions témoignent de son attachement à ce symbole profondément enraciné dans la culture chinoise, tout en marquant son évolution vers une abstraction plus libre et expressive.
Voilà un an que Zao Wou-Ki a posé le pied à Paris, laissant derrière lui la Chine avec ses paysages familiers, l’encre fluide des calligraphies et le parfum des lotus en fleurs. Pourtant, sur cette toile, rien n’a disparu. Tout murmure encore… Le lotus fragile flotte au centre, écho d’une mémoire qui ne s’efface pas. Symbole de la pureté, de l’élévation, de la force qui naît du trouble des eaux, la fleur
est un reflet de l’artiste en exil, tentant de s’ancrer dans une nouvelle terre sans jamais oublier ses racines.
À cette époque, Zao Wou-Ki peint des natures mortes en quête de repères : des fruits éclatants, des objets du quotidien, des fleurs délicates. Il emprunte à Cézanne son goût des lignes simples mais sous son pinceau, la matière palpite, s’effrite et vibre d’un souffle nouveau. L’ocre se mêle au gris bleuté et les formes s’effacent doucement, comme si le temps les emportait déjà.
Bien plus qu’une simple fleur, le tableau symbolise une véritable transition entre la figuration et l’abstraction lyrique propre à l’artiste. Posé entre deux mondes, ce lotus représente un adieu suspendu, une promesse d’ailleurs.
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Peinte en 1949 selon les archives Zao Wou-ki, cette nature morte aux graines et fleurs de lotus marque une étape clé dans l’évolution artistique de Zao Wou-Ki. Elle figure parmi ses premières explorations du genre, témoignant de sa transition stylistique et de son dialogue entre tradition et modernité. À travers une palette subtile de tons terreux, gris et ocres, l’artiste construit une atmosphère méditative où les éléments semblent émerger du fond de la toile comme des traces de mémoire. Les graines et fleurs de lotus ne sont pas de simples motifs botaniques, mais des symboles profondément ancrés dans la culture chinoise et bouddhiste. Le lotus, fleur sacrée, incarne la pureté et l’élévation spirituelle, capable de croître dans la boue sans jamais en être souillé. En représentant, les graines et des fleurs de lotus en bouton, Zao Wou-Ki semble évoquer le cycle de la vie, la promesse du renouveau et l’impermanence du temps.
L’année 1949 marque un tournant pour l’artiste, fraîchement installé à Paris depuis l’année précédente. Dans le quartier de Montparnasse, il s’immerge dans l’effervescence culturelle, entre cours de français à l’Alliance française et apprentissage auprès d’Othon Friesz à l’Académie de la Grande Chaumière. Ses premiers succès ne tardent pas à arriver avec une exposition personnelle à la galerie Creuze et l’obtention d’un prix de dessin, préfigurant une reconnaissance grandissante. À cette époque, il se trouve au carrefour de multiples influences. Son art, encore figuratif, oscille entre la tradition picturale chinoise et l’académisme occidental, tout en s’imprégnant des enseignements de maîtres modernes tels que Matisse, Cézanne et Picasso. L’influence de Paul Klee, bien qu’il ne connaisse ses œuvres qu’à travers la presse, commence à se faire sentir, amorçant son évolution vers l’abstraction. Sa rencontre avec Henri Michaux la même année jouera un rôle déterminant dans cette transition.
D’un point de vue technique, cette œuvre révèle déjà le début d’une recherche qui le conduira progressivement vers un langage plus libre et gestuel. Le traitement de la matière est essentiel : la surface du tableau est travaillée avec des superpositions de couches, des grattages et des estompes qui créent un effet de révélation. Cette approche confère à l’image une profondeur texturée, où chaque trace semble raconter une histoire à demi effacée. Les formes ne sont pas strictement définies, elles se fondent dans un espace à la frontière du réel et du suggéré.
L’influence de la peinture occidentale se perçoit dans cette liberté gestuelle, mais l’héritage chinois demeure, notamment dans la sensibilité du trait et l’importance accordée au vide. La calligraphie, restera une composante essentielle de son expression artistique. La conception chinoise du paysage et de la nature morte, cherchant à exprimer une harmonie avec la nature plutôt qu’une simple représentation fidèle, imprègne son œuvre. Cette synthèse unique entre Orient et Occident lui permet de créer un langage pictural universel, où se mêlent tradition et modernité, mémoire et invention. Son évolution, depuis ses débuts parisiens jusqu’à sa maturité artistique, illustre parfaitement le dialogue fécond entre les cultures, créant une alchimie picturale qui continue d’inspirer et de fasciner le monde de l’art.
Entre 1948 et 1954, Zao Wou-Ki a réalisé plus de trente natures mortes, explorant une grande diversité de sujets tels que des fruits, des fleurs comme le lotus et l’hortensia, ainsi que des objets du quotidien tels que des théières, verres, bols et vases. Cette période illustre son intérêt pour la fusion des influences orientales et occidentales, jouant sur la subtilité des formes et des matières. Parmi ces œuvres, il a peint deux natures mortes particulièrement proches de celle-ci, reprenant des motifs de fleurs et de graines de lotus. Ces compositions témoignent de son attachement à ce symbole profondément enraciné dans la culture chinoise, tout en marquant son évolution vers une abstraction plus libre et expressive.
Provenance
Collection privée.Expositions
Galerie Beyeler, Bâle (étiquette).Catalogues
Françoise Marquet-Zao, Yann Hendgen, Zao Wou-Ki, Catalogue Raisonné des Peintures, Vol. I, 1935-1958, Flammarion, illustré sous le n°P0120, p.94.4
de
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