
OSSIP ZADKINE 1890-1967
Jeune fille à la cruche, 1920
Bois sculpté et peint par l'artiste
Hauteur : 199 cm
Une lettre manuscrite d'Ossip Zadkine à Hendrik Wiegersma en date du 30 octobre 1926 sera remise à l'acquéreur.
Ossip Zadkine est un sculpteur dont la renommée vient essentiellement de ses sculptures figuratives d'inspiration cubiste. 'La Jeune Fille à la cruche' est une œuvre monumentale en bois mesurant quasiment...
Ossip Zadkine est un sculpteur dont la renommée vient essentiellement de ses sculptures figuratives d'inspiration cubiste. "La Jeune Fille à la cruche" est une œuvre monumentale en bois mesurant quasiment deux mètres de haut et figurant une femme portant un pichet d'eau. Elle est un parfait exemple des différentes influences qui caractérisent le travail de Zadkine. Ici, cubisme et primitivisme sont combinés pour créer une œuvre qui rompt avec la tradition et avec les conventions de la sculpture académique de son temps. Un retour à la tradition romane est également prôné par la pratique de la taille directe. La figure féminine émerge du tronc d'un arbre tout en respectant l'intégralité de sa forme originelle en ne laissant dépasser du bloc de bois aucun des membres du corps. Par une taille épurée, Zadkine parvient à créer un portrait aussi impressionnant que sincère et qui suscite un sentiment de sérénité. Alors qu'il quitte sa patrie russe natale autour de 1905, Zadkine emménage en Angleterre où il étudie dans une école d'art à Londres. En 1910, il s'installe à Paris et assiste aux cours de l'Ecole des Beaux-Arts durant six mois.
L'année suivante, il participe au Salon d'Automne et au Salon des Indépendants. Le cubisme, qui se développe alors durant la seconde décennie du siècle, influence Zadkine dans sa géométrisation des formes mais l'artiste démontre également un fort intérêt pour la sculpture romane, l'art africain ou la Grèce antique, qui le renvoient aux sources de l'Archaïsme. Il adhère bientôt à la tendance du Primitivisme qui se développe parallèlement dans les milieux artistiques parisiens. Le respect du matériau est alors essentiel dans le travail de Zadkine et les propriétés tant du bois que de la pierre qu'il sculpte ne sont jamais masquées par le sujet. L'utilisation de matériaux bruts pour représenter des figures humaines aboutit sur un travail réellement organique et naturel imprégné d'un lyrisme certain.
Cette sculpture a été crée en 1920, l'année-même durant laquelle Zadkine organise sa première exposition personnelle dans son atelier rue Rousselet, à Paris, où il présente 49 sculptures.
L'année suivante, il participe au Salon d'Automne et au Salon des Indépendants. Le cubisme, qui se développe alors durant la seconde décennie du siècle, influence Zadkine dans sa géométrisation des formes mais l'artiste démontre également un fort intérêt pour la sculpture romane, l'art africain ou la Grèce antique, qui le renvoient aux sources de l'Archaïsme. Il adhère bientôt à la tendance du Primitivisme qui se développe parallèlement dans les milieux artistiques parisiens. Le respect du matériau est alors essentiel dans le travail de Zadkine et les propriétés tant du bois que de la pierre qu'il sculpte ne sont jamais masquées par le sujet. L'utilisation de matériaux bruts pour représenter des figures humaines aboutit sur un travail réellement organique et naturel imprégné d'un lyrisme certain.
Cette sculpture a été crée en 1920, l'année-même durant laquelle Zadkine organise sa première exposition personnelle dans son atelier rue Rousselet, à Paris, où il présente 49 sculptures.
Provenance
Hendrik Wiegersma, Deurne, 1926, acquis auprès de l'artiste.Collection privée, Grande Bretagne.
Collection privée, Berlin.
Expositions
Zadkine : Première exposition personnelle, atelier de Zadkine, 35 rue Rousselet, Paris, 16 mai - 2 juin 1920Salon d'Automne, Paris, 1920, n°2254.
Rétrospective Zadkine, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, janvier 1933, n°21.
Maîtres de l'art indépendant 1895-1937, Petit Palais, Paris, 1937, n°10.
Zadkine, Museum Dinghuis, Deurne, 1968, n°3.
Catalogues
Ossip Zadkine, Maurice Raynal, Éditions Valori plastici, Rome, 1921, illustré pl.15.Ossip Zadkine, Maurice Raynal, Éditions Valori plastici, Rome, 1924, illustré pl.29.
Ossip Zadkine, Pierre Humbourg, Waldemar-George, Sélection, Cahier 3, Anvers 1928, p.28.
Ossip Zadkine 1890-1967, Der Bildhauer und seine Ikonographie, Christa Lichtenstern, Éditions Gebr. Mann Verlag, Berlin, 1980, illustré sous le n°30, pl.14, p.53-54.
Ossip Zadkine : L'oeuvre sculpté, Sylvain Lecombre, Éditions des musées de la Ville de Paris, Paris, 1994, illustré en couverture (photo de l'atelier de l'artiste) et ré-illustré p.125, p.136 et p.210.
Es war einmal eine Frau, Steven Uhly, dans Grisebach, Journal, n°3, Automne 2013, illustré en page de couverture, illustré en pleine page p.12-13 et ré-illustré p.14 et p.17.
Zadkine et Wiegersma : une amitié, Catalogue d'exposition, Museum De Wieger, Deurne, 2016, illustré p.7.