HENRI MANGUIN 1874-1949
Grand vase de pavots, 1915
Huile sur toile
93 x 73 cm
125,7 x 106 cm (avec cadre)
125,7 x 106 cm (avec cadre)
Signé en bas à droite : Manguin
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En 1892, Henri Manguin fait la connaissance d’Albert Marquet et d'Henri Matisse. Ensemble, ils entrent à l'École des Beaux-Arts de Paris en novembre 1894, dans l'atelier de Gustave Moreau. Ils...
En 1892, Henri Manguin fait la connaissance d’Albert Marquet et d'Henri Matisse. Ensemble, ils entrent à l'École des Beaux-Arts de Paris en novembre 1894, dans l'atelier de Gustave Moreau. Ils forment alors un groupe de jeunes peintres qui, avec André Derain et Maurice de Vlaminck, sont baptisés « fauves » au Salon d’automne de 1905. La préoccupation essentielle des fauves est l'étude de la couleur pure comme un nouveau moyen d'expression offrant de magnifiques harmonies chromatiques. Surnommé le « doux fauve » Manguin utilise la couleur d'une manière subtile pour retranscrire la douceur et la sérénité du monde qui l’entoure. Fidèle à l'expression d'une joie de vivre, il a pour sujets de prédilections, les nus, les paysages, les scènes de la vie de famille ou encore les natures mortes telles que notre « Grand vase de pavots ». Réalisée en 1915, cette huile sur toile est d'une beauté éclatante. Manguin insuffle la vie à ce bouquet de pavots en le peignant dans une gamme chromatique chatoyante. Sa palette est composée de couleurs pures, essentiellement de tons rouges et verts qui donnent une grande vivacité à son sujet. Le peintre retranscrit parfaitement la fraicheur de ces fleurs fraichement coupées et nous immisce dans un intérieur empli de lumière et de légèreté. Le cadrage serré accentue d'autant plus cette proximité. Manguin nous offre son point de vue et partage un instant de sa vie, marquée, par un bonheur visible. Après quelques années à découvrir les paysages méditerranéens du sud de la France, Henri Manguin fuit la première Guerre Mondiale qui éclate en France. Accompagné de sa femme Jeanne et de ses trois enfants, il s'installe en Suisse en 1914. Au cours de cette période, il s'empare de tous objets qui l'entoure pour agrémenter ses compositions et donne naissance à de flamboyantes natures mortes.